MINVIE

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DES LARMES AUX CRIS DE JOIE

DES LARMES AUX CRIS DE JOIE.      Psaume 126


La marche chrétienne est souvent parsemée de moments de détresse au cours desquels il nous arrive de répandre d'abondantes larmes ; pour certains, c’est un signe de faiblesse qu’il faudrait éviter autant que faire se peut. Face à ce jugement, ceux qui pleurent se sentent coupables, et bien sûr faibles ; nous voulons sonder les écritures pour savoir le point de vue de Dieu par rapport aux larmes.

 Lisons le Psaume 126. Les versets 1 et 2 :

 « Quand l’Eternel ramena les captifs de Sion, nous étions comme ceux qui font un rêve. Alors notre bouche était remplie de cris de joie, et  notre langue de chants d’allégresse ; alors on disait parmi les nations : l’Eternel a fait pour eux de grandes choses »


Si l’on s’en tient à cela, on dira que c’est tout à fait normal que le peuple se réjouisse face à une bénédiction de son Dieu ; mais si nous lisons les versets 5 et 6, nous comprenons que ce peuple a eu à pleurer, bien avant de recevoir cette grâce :
« Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chants d’allégresse. Celui qui marche en pleurant, quand il porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes. »

Nous sommes sauvés pour servir ; et notre service consiste à répandre la bonne nouvelle, qui est la semence ; elle en terme général qui représente la diversité de nos missions : dans notre famille, dans notre foyer, au sein de l’église, dans la société! Et pour l’accomplissement de ces missions, nous rencontrons parfois des difficultés qui nous poussent à pleurer, à reconnaître notre incapacité. Parfois, le découragement est tout près de nous ; si nous persévérons, la semence germe, porte des fruits, et alors, après nos larmes, nous pouvons récolter nos gerbes. Saisissons cette révélation : la semence est collective, mais les gerbes sont individuelles ; nous avons reçu le même salut, mais  nos services diffèrent et notre moisson bien plus encore. C’est pourquoi : « Celui qui marche en pleurant, quand il porte la semence, Revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes. »    

Non que je veuille vous inciter à pleurer, je voudrais faire remarquer que ce sont ceux qui recherchent l’Eternel dans l’intimité par la prière, qui arrivent à pleurer en sa présence.

 Lorsque Esaïe le prophète vient annoncer au roi Ezéchias sa mort prochaine, il est écrit : « Ezéchias tourna son visage contre le mur et fit cette prière à l’Eternel : O Eternel ! Souviens- toi que j’ai marché devant ta face, avec fidélité et intégrité de cœur, et que j’ai fait ce qui est bien à tes yeux ! Et Ezéchias répandit d’abondantes larmes. »
  Face à ce cœur brisé, l’Eternel répond : « J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes, voici, je te guérirai… » II Rois 20 : 1-6.

Dans sa souffrance, Job déclare à ses amis : « Mon témoin est dans le ciel, mon témoin est dans les lieux élevés. Mes amis se jouent de moi ; c’est Dieu que j’implore avec larmes. » Job 16 : 19-20

Lors des souffrances terribles des habitants de Jérusalem, le prophète Jérémie leur recommande ceci : « Mur de la fille de Sion, répands jour et nuit des torrents de larmes ! Ne te donne aucun relâche, et que ton œil n’ait point de repos !... répands ton cœur comme de l’eau en présence du Seigneur ! Lève tes mains vers lui pour la vie de tes enfants…» Lamentations 2 : 18-19

A bien y voir donc, chacun a pleuré pour une cause précise ; mais l’Eternel fait une chose particulière des larmes de ses enfants. Saisi par les Philistins à Gath, David chante un hymne et dit : « Tu comptes les pas de ma vie errante ; recueille mes larmes dans ton outre : ne sont –elles pas inscrites dans ton livre ? » Psaume 56 : 9

Sachons donc que le Seigneur recueille toutes les larmes que nous répandons pour une bonne cause, mais rejette celles qui sont le fruit de l’hypocrisie, comme dans Malachie 2 :13 :

 «… vous couvrez l’autel de l’Eternel, de pleurs et de gémissements,  en sorte qu’il n’a plus égard aux offrandes et qu’il ne peut rien agréer de vos mains.» Des larmes répandues pour des causes qui ne glorifient pas le Seigneur le laissent indifférent.

Toutefois, la consolation est disponible ; Jésus-Christ dit à la veuve de Naïn : «femme, ne pleure pas ! », avant de ressusciter son fils unique et de lui rendre !  et la promesse est certaine : « car l’agneau qui est assis au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.» Apocalypse 7 : 17
Comme nous le savons, Jésus-Christ est l’agneau assis sur le trône ; alors, que notre route soit longue et sombre, sachons qu’il nous conduira, lui qui pendant son ministère terrestre pleura face à la mort de son bien aimé Lazare, avant de le ressusciter (Jean 11 :35).

 Jésus n’est étranger à aucune de nos souffrances et  son Père essuiera toutes nos larmes. A lui soit toute la gloire, Amen !

Pasteur Catherine Ngefan



02/11/2009
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