MINVIE

MINVIE

LE PARRICIDE

Le coupable ne peut faire taire
la voix de sa conscience
Qui lui reproche sa faute commise

Il lui semble que tout, dans la nature
 s'associe à cette voix
Pour le condamner.

Un fils avait tué son père;
Ce crime affreux n'arrive guère
Chez les tigres ni les ours,
Mais l'Homme le commet.

Le parricide eut l'art de cacher son forfait.
Nul ne le soupçonna.
Farouche et solitaire,
Il vivait dans les bois et fuyait les humains,
espérant échapper aux remords comme aux lois.

Certain jour, on le vit détruire à coups de pierre,
un malheureux nid de moineaux.
Eh! que vous ont fait ces oiseaux?
Lui demande un passant.
Pourquoi tant de colère? répondit le criminel;
Ces oisillons menteurs que confond le ciel
Me reprochent d'avoir assassiné mon père.

Le paysan le regarde, il se trouble,
Sur son front se lit:
Conduis devant le juge.

Oh, des vertus, dernière amie,
Toi qu'on voudrait en vain éviter ou tromper,
Conscience terrible, on ne peut t'échapper!



06/01/2010
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