MINVIE

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LA COMMUNICATION AU SEIN DU COUPLE



«Deux hommes marchent-ils ensemble, sans en être convenus ?» Amos 3 : 3

Convenir de quelque chose, c'est décider d'accomplir cette chose. La communication au sein du couple  est indispensable, les époux étant appelés à marcher ensemble pendant la durée de leur vie. La première épître de Pierre nous montre les éléments de cette convention. Au chapitre trois, elle présente tour à tour la part de la femme, puis celle du mari.

I. La conduite de la femme : I Pierre 3 : 1-6

Versets 1-2 : La soumission au mari, un mode de communication sans parole, à travers le comportement de la femme cherchant à communiquer le message du salut à son mari qui n'obéit pas à la parole de Dieu. Ces maris qui n'obéissent pas à la parole  peuvent être non croyants, mais surtout croyants. En effet, la désobéissance est le refus de se soumettre à un principe ou un précepte bien connu. La femme chrétienne doit donc pour gagner un tel mari, vivre d'une manière chaste et réservée.

Ce langage sans paroles sera plus éloquent que plusieurs prédications.

Versets 3-4 : La double parure féminine

La femme doit être parée de l'extérieur et de l'intérieur. La parure extérieure qui consiste en tout ce qui est visible à l'œil ne participe pas à cette communication muette. Ce verset 3 a souvent été mal interprété, au point où certains prédicateurs semblaient dire aux femmes de ne pas prendre soin d'elles, alors que le message contenu dans ce verset est que les femmes ne devaient pas faire de leur parure extérieure le point focal de leur vie, mais qu'elles doivent travailler, veiller sur la parure intérieure et cachée dans le cœur : la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible. La douceur et la paix sont deux quartiers du fruit de l'Esprit ; ce qui m'amène à dire que ce cours sur le mariage doit comporter un chapitre sur le Saint-Esprit, sa réception et son rôle dans cette vie de couple que Dieu veut harmonieuse. Lorsque le Saint-Esprit sera dans le cœur des époux, ils communiqueront selon Dieu qui nous a fait savoir que « C'est de l'abondance du cœur que la bouche parle »

Recherchons le Saint-Esprit car s'il est absent dans nos vies ou s'il est peu abondant dans nos cœurs, nous ne parlerons et ne communiquerons qu'en fonction de ce qui abonde dans nos cœurs.
Mariés ou fiancés, c'est le moment de nous examiner en toute sincérité pour savoir ce qui abonde réellement dans nos cœurs : l'Esprit de Dieu, un esprit doux et paisible, ou un esprit dominateur, malin, rusé, cherchant à assujettir  ou à tirer profit de notre conjoint ?

Versets 5-6 : Femmes, filles de Sara

« Ainsi se paraient autrefois les saintes femmes sui espéraient en Dieu, soumises à leurs maris, comme Sara qui obéissait à Abraham et l'appelait  son seigneur. C'est d'elle que vous êtes devenus les filles, en faisant ce qui est bien, sans vous laisser troubler par aucune crainte. » I Pierre 3 : 5-6

Douceur et paix sont d'un grand prix aux yeux du Seigneur ; ce sont les vertus qui alimentent une communication de qualité. Elles constituaient la parure des femmes d'antan, parure qui leur permettait à la fois d'espérer en Dieu, et de rester soumises à leurs maris. Que sont devenues ces valeurs ? Les femmes de notre génération possèdent elles encore cette parure ? ou tout  au moins la recherchent  elles ? la violence verbale n'a-t-elle pas remplacé la douceur ?
Nous cherchons parfois des titres, des distinctions, mais nous ne saisissons pas celles que Dieu nous accorde. En effet, dans ce texte, l'Eternel par la plume de l'apôtre Pierre nous appelle les filles de Sara, celle qui obéissait à son mari et l'appelait son seigneur.

Comment appelle-tu ton conjoint ?

La communication au sein du couple passe par l'obéissance au mari et par l'usage d'un petit nom doux et expressif. Lorsque l'amour domine dans un couple, cette obéissance est mutuelle. Le petit nom peut être le même ou distinct. A cause de l'influence du nom sur celui qui le porte, évitons d'utiliser celui de bébé, qui infantilise le mari, et est une copie servile de ce qui se fait dans le monde, faute de perception ou manque d'inspiration ? la Bible reste notre référence : voyons le contraste entre bébé et seigneur, pour désigner son époux. Inspirons nous du Cantique des cantiques : 4 :1 ;  4 : 12 ; 5 : 2 ; 6 : 8-9 ; 7 : 7 ; l'époux appelle son épouse : son amie, sa source fermée, son jardin fermé, sa fontaine scellée, ma colombe, ma parfaite ; mon amour … et la femme dit de son homme : 5 : 6 ; 5 : 16 : mon bien-aimé, mon ami.
Abigaïl, veuve de Nabal  deviendra la femme de David, et elle l'appellera son seigneur : I Samuel 25 : 40-42.    
    
    Des femmes qui font ce qui est bien

    Nous sommes devenues des filles de Sara en faisant ce qui est bien. La notion du bien  est très étendue, si nous considérons le cas de la femme vertueuse du Proverbe 31, le bien qu'elle fait est décrit entre les versets 12 à 27 ; et le verset 11 précise que « le cœur de son mari a confiance en elle » cette confiance doit être mutuelle au sein du couple ; c'est parce que les époux se font confiance qu'ils se parlent à cœur ouvert, librement. Notre mère Sara fut donc une femme vertueuse ; et Dieu voit en chacune nous une femme vertueuse potentielle. Saisissons cette grâce et évoluons dans la communication sans nous laisser troubler par aucune crainte ; ce sera nous acheminer vers l'amour parfait, qui bannit la crainte. Il est vrai que la crainte dans le cœur de certaines femmes provient de leur vécu auprès de leur mari : dureté, rejet… Quelle doit être conduite du mari au sein du couple ?

II- L'attitude du mari.  I Pierre 3 : 7

« Maris, montrez à votre tour de la sagesse dans vos rapports avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible ; honorez-les, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu'il en soit ainsi afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières. »

La double nature de la sagesse

Autant la douceur et la paix doivent caractériser la femme, la sagesse et l'honneur doivent dicter la conduite de l'homme au sein du foyer. L'apôtre Jacques définit la sagesse comme dotée d'une double nature : l'une terrestre et l'autre d'en haut ; il dit : « Lequel d'entre vous est sage et intelligent ? Qu'il montre ses œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse. Mais si vous avez dans votre cœur un zèle amer et un esprit de dispute, ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité. Cette sagesse n'est point celle qui vient d'en haut ; mais elle est terrestre, charnelle, diabolique. Car là où il y a un zèle amer et un esprit de dispute, il y a du désordre et toutes sortes de mauvaises actions. La sagesse d'en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d'hypocrisie. Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix » Jacques 3 : 13-18

La sagesse que Dieu recommande au mari inclut la douceur conseillée à la femme, et tout doit se faire dans la paix Dieu en effet regarde les époux comme ayant les mêmes  droits et les mêmes devoirs. Comme naturellement l'homme est plus attiré par la sagesse terrestre, charnelle et diabolique, qui génère la duplicité et l'hypocrisie, Dieu le met en garde contre les conséquences de l'usage de cette sagesse là, et lui recommande celle qui est d'en haut, cette sagesse empreinte de pureté, de paix, de modération, il faut noter que certains questions qui finissent par devenir le point central de la discorde au sein du couple auraient pu être résolues s'il y avait eu de la modération dans les propos et les actes des conjoints.

Un mari qui honore sa femme

Le Seigneur demande au mari d'honorer sa femme. Cela implique dire du bien de sa femme, et non la dénigrer sans cesse. Un bon exemple nous est donné par le mari de la femme vertueuse, qui se lève et donne des louanges à sa femme : « Plusieurs filles ont une conduite vertueuse ; mais toi, tu les surpasses toutes. » Proverbe 31 : 29. Le mari doit veiller sur ce qu'il dit de sa femme ; est-ce toujours des propos dévalorisants ? Repentez-vous !
Honorer sa femme, c'est prendre soin d'elle, comme dans cette histoire que le prophète Nathan raconte à David :
II Samuel 12 : 1-3  « L'Eternel envoya Nathan vers David. Et Nathan vint à lui, et lui dit : Il y avait dans une ville deux hommes, l'un riche et l'autre pauvre. Le riche avait des brebis et des bœufs en très grand nombre. Le pauvre n'avait rien du tout qu'une petite brebis, qu'il avait achetée ; il la nourrissait, et elle grandissait chez lui avec ses enfants ; elle mangeait de son pain, buvait dans sa coupe, dormait sur son sein, et il la regardait comme sa fille »
Voilà comment le mari doit traiter sa femme, car en fait Nathan parlait bien de Bath-Shéba, la seule brebis d'Urie. Au sein même du modèle de la modernité qui a défini de nouvelles règles pour les unions, pour ne pas parler du mariage, le chrétien doit faire attention pour ne pas s'attirer une malédiction, car une épouse qui prend soin d'elle-même est plutôt dans l'opprobre, selon Esaie 4 : 1  « Et sept femmes saisiront en ce jour un seul homme, et diront : Nous mangerons notre pain, et nous nous vêtirons de nos habits ; fais-nous seulement porter ton nom ! Enlève notre opprobre ! » Certaines femmes sont la seule épouse de leur mari mais se retrouvent dans cette situation ; c'est elles qui pourvoient à tous les besoins de la famille ; cela n'est pas conforme à la volonté de Dieu.

Remarque : Un temps pour toute chose

Les époux doivent savoir ce que dit la parole de Dieu ; certaines incompréhensions au sein du foyer naissent de l'interprétation du   conseil de l'apôtre Paul « La femme n'a pas autorité sur son corps, mais c'est le mari ; et pareillement, le mari n'a pas autorité sur son corps, mais c'est la femme »
I Corinthiens 7 : 4 partant de cette affirmation, l'un des conjoints peut vouloir que l'autre soit toujours à disposition, alors que ce dernier a décidé de jeûner et prier. Une telle situation dénote un malaise par rapport à la communication dans le foyer ;  car si jeûner et prier représentent une bonne attitude spirituelle, se rapportant au conseil de l'Ecclésiaste 3 : 5 « Il y a un temps pour tout, un temps pour embrasser, un temps pour s'éloigner des embrassements », afin de se consacrer à Dieu, c'est collégialement que les époux doivent définir le temps du retrait, selon la suite même du conseil de l'apôtre Paul ; I Corinthiens 7 : 5-6.

III- Les effets  d'une communication effective

Lorsque des époux communiquent vraiment, leur communication produit des effets qui peuvent être positifs ou négatifs.

     Des effets positifs : Une communication qui a produit le bien –être :

Genèse 18 : 6-10 Abraham parle à Sara, et ils offrent un festin aux trois hommes qui étaient des anges ; l'un des trois annonce que Sara aura un fils l'année suivante. Quelle grâce !
 II Rois 4 : 8-12.  La sunnamite  parle à son mari et les deux décident de construire une chambre haute pour le prophète Elisée ; de ce bienfait, proviendra la solution de leur problème de stérilité : ils auront un enfant.
II Rois 5 : 1-5 : Mme Naaman parle à son mari ; lui rapportant l'information donnée par leur servante juive ; Naaman se rend en Israël et est effectivement guéri par l'ordonnance du prophète Elisée.
Esther 8 : 1-3 La reine Esther parle à son mari le roi Assuérus et elle obtient la délivrance de son peuple qui avait été condamné par Haman.

    Des effets négatifs : Une communication qui a entraîné la mort :

Jézabel parle à son mari le roi Achab, et cause la mort de Naboth ; elle-même mourra à cause de ce crime.
Actes 5 : Ananias et Saphira sa femme s'entendent pour garder une partie du prix du champ vendu ; ce mensonge entraîne leur mort respective, à intervalle de trois heures.
Esther 5 : 14 Zéresch parle à son mari Haman, lui conseillant de préparer un bois pour y pendre Mardochée ; c'est Haman lui-même qui y sera pendu.

IV- Le silence vis-à-vis du partenaire : une communication intense avec Dieu

S'il est recommandé à l'homme de ne pas dire certaines choses à la femme  qui
se couche sur sa poitrine, la communication telle que nous l'avons décrite sous entend que les époux partagent tout ; il est cependant arrivé que le mari ou la femme pose certains actes sans en informer son conjoint. Cela s'est produit alors que le partenaire en question avait une communication supérieure avec l'Eternel des armées, pour le bien-être de la famille.

Abigail et Nabal  I Samuel 25 :18-20 : Abigaïl va à la rencontre de David et ne dit rien à Nabal son mari, qui était si méchant que l'on ne pouvait lui parler. Par ce geste, Abigaïl réussit à sauver la maison de Nabal, seul Nabal meurt.
Rébecca et Isaac Genèse 27 : 6-17 : Rebecca décide seule d'user de ruse pour que Isaac bénisse Jacob à la place d'Esau, parce qu'elle se souvenait des paroles de l'Eternel quand ses enfants étaient encore dans son sein.
Joseph et Marie Matthieu 2 : 13-15 Quand Joseph reçoit l'ordre d'amener Marie et Jésus en Egypte, il ne dit rien à Marie,  il pose l'acte.

Que l'Esprit Saint éclaire davantage nos cœurs, pour que ces enseignements y soient bien reçus et nous permettent d'entretenir une communication fructueuse au sein de nos foyers, en évitant les querelles, la pire des formes de communication : Genèse 30 : 1-2 : Rachel se querelle avec Jacob son mari, parce qu'elle n'a pas d'enfants.

 Soyez bénis.
 
        Pasteur Catherine SOMBÉ



29/10/2009
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