MINVIE

La joie qui est le deuxième quartier du fruit de l'Esprit après l'amour, (Galates 5: 22) est une émotion agréable et profonde , un sentiment exaltant, ressenti par toute la conscience. Elle est souvent recherchée par les humains; besoins de plaisirs, d'un sujet de joie, d'humour, je voudrais pouvoir me détendre, sourire, rire, pousser des cris, je désire être dans la joie, ou même selon Jacques quelqu'un parmi vous est il dans la joie? Qu'il chante des cantiques. Je chante des cantiques, donc je suis dans la joie. Arrêtons nous un instant pour nous interroger sur le type de joie qui nous anime, car il s'avère qu'il existe deux types de joie, une joie terrestre, diabolique, et une joie divine, bienfaisante.

I- La joie terrestre et diabolique

a) Elle anime des gens qui s'entendent pour commettre un crime : Les principaux sacrificateurs et les scribes cherchent à tuer Jésus, ne sachant pas qu'il est impossible de faire mourir la VIE ; ils trouvent un allié en Judas Iscariot :

Luc 22 : 1-6 : « … Or, Satan entra dans Judas surnommé Iscariot, qui était du nombre des douze. Et Judas alla s'entendre avec les principaux sacrificateurs et les chefs des gardes sur la manière de le leur livrer. Ils furent dans la joie et convinrent de lui donner de l'argent. Après s'être engagé, il cherchait le moyen de leur livrer Jésus à l'insu de la foule. »

Pourquoi parler d'une joie diabolique? Le diable peut il donner la joie?

Ce type de joie se manifeste quand Satan réussi à entrer en quelqu'un, ici il est écrit qu'il entra dans Judas, mais à lire le fait que les principaux sacrificateurs et les scribes voulaient faire mourir Jésus, nous disons aisément que Satan est d'abord entré en eux; pour les amener à commettre ce crime. Il existe une onction diabolique, qui pousse à commettre des actes de cette même nature. Habité par Satan, Judas va s'entendre avec le groupe des religieux mal intentionnés, pour débattre du sujet de la mise en application de leur meurtre; tout était prémédité.

Mais qui est Judas Iscariot?

L'un des douze disciples de Jésus, qui a marché avec le maître, qui a vu les grandes œuvres qu'IL a accomplies ; qui avait reçu force et pouvoir sur les démons, et la puissance de guérir les maladies (Luc 9 : 1), qui était le trésorier du groupe ; en clair, un proche, un homme de confiance de Jésus. C'est lui qui va aller , par amour pour l'argent, négocier la mise à mort du prince de notre salut. Certainement pour donner tout leur sens à ces parole du Christ: «l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison».

Il arrive donc généralement que ce soit des proches, parents, amis, connaissances, qui soient utilisés, en quête de récompense, pour comploter contre nous. Ici, c'est de l'argent que Judas allait recevoir, parfois il s'agit d'honneur, de positions, etc, et le chrétien s'engage à commettre un crime. Et comme pour tout engagement, il faut tenir à sa parole, celui qui s'est engagé cherche le moyen de remplir son contrat ; c'est ce que fit Judas. Quel gâchis! Examinons nos mobiles, et que rien ne nous conduise sur cette voie de la trahison.

b) Elle réconcilie d'anciens ennemis, vers un crime commun. Luc 23: 1-6 «... Lorsque Hérode vit Jésus, il en eut une grande joie, ... il lui adressa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien … Hérode avec ses gardes le traita avec mépris, … Ce même jour, Pilate et Hérode devinrent amis, d'ennemis qu'ils étaient auparavant »

La joie que nous affichons peut paraître juste et bonne, mais l'homme averti saura discerner sa véritable nature. Hérode semblait joyeux de voir Jésus dont il avait tant entendu parlé ; ill désirait même le voir faire un miracle ; le commun des mortels aurait dit: mais pourquoi Jésus ne lui répondit rien? Il est pourtant gentil, il veut même que Jésus manifeste sa puissance par quelque miracle! Mais si Jésus ne répondait rien, c'est parce qu'il savait que ce n'était qu'une façade; il connaissait Hérode, celui qui avait fait décapiter Jean Baptiste, (Marc 6: 12-29; Luc 9 : 7-9) et savait qu'il n'y avait rien de bon en lui ; qu'il était inutile de lui adresser la parole. Jésus ne se trompait pas : le même Hérode qui avait eu une grande joie à le voir, le traita avec mépris! Quelle contradiction. Lorsque Satan entre dans les gens, qu'il les engagent à commettre des méfaits, ces gens oublient leur ancien point de discorde et s'allient pour commettre le péché . Ce même jour, deux anciens ennemis, Pilate (qui n'avait pourtant pas trouvé de reproche à faire à Jésus, mais qui s'était laissé gagner par les instances des principaux sacrificateurs et de la foule, ) et Hérode, deviennent amis! Tout simplement dans le but de nuire à Jésus.

Examinons nous ; ne sommes nous pas devenus amis de quelqu'un pour mieux nous dresser contre une troisième personne? Ce type d'amitié n'en est pas en réalité ; c'est un signe annonciateur d'un désastre diabolique.

Soyez bénis, en recherchant la joie qui vient de Dieu.

Pasteur Sombé