MINVIE

Jean 13 : 23-26

Dans ce chapitre, Jésus lave les pieds de ses disciples, avant de leur faire une annonce qui va les bouleverser. 

Quand Jésus déclare qu'un de ses disciples va le livrer, tous veulent savoir qui ce sera, mais personne n'ose lui poser la question, pas même Pierre, l'intrépide. Pourquoi? Certainement parce qu'un autre trait de caractère de cette forte personnalité allait se manifester.

Pierre est un fin psychologue, il sait analyser les situations; voyant Jésus troublé, il comprend que ce serait sage non pas de poser la question lui-même, mais d'amener le disciplque "Jésus aimait" à la poser.

Mais ne les aimait-il pas tous?

Il faut comprendre que bien que Jésus fut le maître plein d'amour pour tous ses disciples, il avait une relation plus intime avec Jean; tout comme Dieu le Père lui même, appelle Jésus son "Fils bien aimé" et reste notre Père à tous. Les serviteurs de Dieu de nos jours ont également parmi leurs fidèles, quelqu'un qui leur est plus proche que les autres.

Une grâce devenue rare : l'encouragement

Pierre voyant donc Jean près de Jésus, lui fait signe de demander qui est celui dont Jésus parle. De lui même, Jean n'aurait peut-être pas eu l'idée ou le courage de poser cette question. Pierre a alors joué le rôle du susciteur de vocations, quelqu'un qui reconnait le potentiel d'un autre, et qui l'encourage à le mettre en valeur. Cette qualité est parfois rare chez certains héritiers de Pierre, qui recherchent la gloire et désirent être "premiers" en toute chose. Quand on sait que Pierre a posé plusieurs questions à Jésus, qu'il a brillamment répondu aux interrogations du Maître, et surtout quand on remarque que l'idée de l'interroger est de lui, on peut déduire que Pierre aurait aisément poser lui même la question à Jésus, mais non, il ne le fit pas. Pierre a probablement senti que, Jésus étant troublé dans son esprit, (verset 21), répondra volontiers si la question lui était posée par celui qu'il aimait.

Soyons Enseignants et Enseignables.

Selon les circonstances, nous pouvons nous trouver dans la position de l'enseignant ou dans celle de l'enseigné. L'enseignant, c'est celui qui a une connaissance supérieure, et qui la transmet volontairement à un autre, en l'encourageant (Pierre). L'enseigné c'est celui qui reçoit cette connaissance et en fait bon usage ; il s'est montré enseignable (Jean). Le danger qui nous guette c'est soit de vouloir garder nos connaissances et expériences pour nous, en refusant ainsi de partager, soit d'être tellement auto-suffisant qu'on rejette toute connaisance venant de quelqu'un d'autre, ce qui serait la manifestation d'un esprit non-enseignable.

Faire preuve de communion fraternelle réelle et vraie

Dans cet épisode de la vie de Jésus et ses disciples, on constate que sans paroles, Pierre et Jean se comprennent ; un seul signe, et le message est bien reçu, bien décrypté et instantanément mis en application. Quelle communion! quelle affinité, (je récuse le mot complicité qui tend toujours vers le négatif) retenons que ces disciples avaient, grâce et autour de leur maître développer une très remarquable unité. La société actuelle nous fait entendre que cela n'est plus possible de nos jours; mais croirons-nous en définitive? les hommes ou Dieu? Car notre Dieu déclare : " Le ciel et la terre passeront, mais ma parole demeurera". Et la preuve irréfutable qu'une telle communion reste possible, c'est qu'elle est effective lorsque des gens, même parfois des chrétiens s'entendent pour accomplir un forfait! demandons le renouvellement de notre intelligence et aspirons à une communion réelle, positive et vraie, qui nous mènera à de grandes victoires et nous permettra de faire des exploits.

Une nouvelle dimension.

Encourageons ceux qui nous entourent à reconnaître et à valoriser leurs talents, sachant que celui qui reçoit et applique l'enseignement reçu entre dans une nouvelle dimension. Jean avait certainement des conversations privées avec Jésus ; mais après le signe de Pierre, il va publiquement poser une question à son maître, et si je ne m'abuse, ce sera la seule fois qu'il le fera. Cela était déjà suffisant , puisque l'histoire a retenu qu'il posé une question à laquelle Jésus a aussitôt donné une réponse.

Jésus lui même l'a fait avec Pierre : alors qu'il est pêcheur de poissons,  Jésus lui dit : je ferai de toi un pêcheur d'Hommes, Pierre reçoit une promotion , sachant qu'il est de loin plus facile de pêcher des poissons que de pêcher des hommes, et pour cause, le poisson pris dans le filet ne parlera jamais au pêcheur; mais les hommes à pêcher sont paefois de très grands contradicteurs. Tout se passe comme si Jésus lui dit :"engage-toi, je sais que tu es capable de pêcher (gagner) des âmes".

Un encouragement donné avec conviction et fermeté motive notre interlocuteur.

Soyons des susciteurs de vocation!

la paix soit avec vous.

Pasteur Catherine Sombé