Introduction

Ces trois verbes d'action vont nous guider dans l'étude de ce matin. Ils pourraient n'avoir à première vue, aucune connotation spirituelle ; mais nous allons voir leur implication dans notre marche chrétienne, en rapport avec la volonté de Dieu. Quelle  signification donner à ces verbes ? Selon le Dictionnaire Le Robert pour tous,

S'appliquer c'est apporter une attention soutenue à quelque chose, c'est prendre soin de faire quelque chose. Progresser c'est se développer, être en progrès. Exceller c'est être supérieur, excellent. A qui s'adressent ces verbes ? à tous ceux qui sont nés de nouveau. L'apôtre Paul écrivant à Tite son fils spirituel et assistant pasteur, lui donne la ligne de conduite des fidèles. Tite 3 : 1-2, 7-8

S'appliquer, progresser, exceller ces trois verbes représentent les marches d'un escalier, dans le sens de la montée : quand nous naissons  de nouveau, nous sommes informés de la nécessité de la pratique des bonnes œuvres et du bien ; lorsque nous commençons à nous y appliquer, nous sommes au bas de l'échelle ; puis nous montons, arrivons au milieu du parcours , nous sommes entrain de progresser , notre destination, c'est l'excellence ; c'est le sommet de notre ascension. La parole vivante dit : « Je veux que tu affirmes de façon catégorique ( l'autre aspect de la vérité) : que ceux qui ont cru en Dieu doivent s'appliquer à progresser pour exceller dans l'accomplissement du bien. Que les fidèles aient à cœur de devenir maîtres dans la pratique des œuvres bonnes. Une telle ambition est non seulement belle et bonne en elle-même, mais elle est encore utile aux autres.» Tite 3 : 8

1. Sauvés par la grâce

Il va sans dire que ce ne sont pas nos œuvres qui nous ont acquis le salut ; mais le Sauveur voudrait que nous manifestions notre salut par la pratique d'œuvres bonnes qui témoignent de la présence du Saint-Esprit en nous. La parole nous donne donc un avertissement : Nul ne sera justifié par les œuvres de la loi. Romains 3 : 20 Mais de quelles œuvres s'agit il donc ?

2. Les bonnes œuvres ; la pratique du bien

Selon les versions de la Bible, on parle soit de bonnes œuvres, soit du bien qu'il faut pratiquer. Les bonnes œuvres glorifient Dieu, Matthieu 5 : 16 ; elles servent de modèle : Tite 2 : 7 ; elles confirment la foi, Jacques 2 : 17-18. Les chrétiens quelques fois prennent ces œuvres à la légère, et ne s'y adonnent pas, se contentant de déclarer qu'ils sont sauvés. C'est pour cela que l'apôtre Paul démontre dans cette lettre, l'utilité de la pratique de ces bonnes œuvres. La pratique du bien est également recommandée ; par la recherche et la poursuite de la paix,  Psaume 34 : 15 ; elle cultive la fidélité. C'est prêter sans rien espérer. C'est le signe que nous sommes enfants de Dieu. III Jean 11

 Ne pas pratiquer le bien, c'est commettre un péché. Jacques 4 :17.

 Face à ces exigences, le chrétien se trouve à l'un de ces trois niveaux :

a)      celui qui ne pratique pas du tout de bonnes œuvres,

 c'est le cas de ceux qui venaient au Jourdain se faire baptiser par Jean  ; il dut leur dire : « Race de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez donc des fruits dignes de la repentance… » Luc 3 : 7-8. Certains croyants sont malheureusement encore à ce niveau de nos jours.

b)      Celui qui les pratique négligemment, sporadiquement. Les Galates ont connu cette situation à un moment ; l'apôtre Paul a dû les reprendre ; Galates 3 : 1-4.

c)      Celui qui a cessé de les pratiquer, et qui pour Dieu, a « abandonné son premier amour »  Apocalypse 2 : 2-5 ; Dieu lui dit : « Reprends ta conduite première, retourne à tes œuvres originelles. »

3. Appelés à être des experts.

Les chrétiens sont cependant appelés à s'appliquer à pratiquer de bonnes œuvres.

Lorsque l'apôtre Paul  écrit à ses enfants spirituels, il ne cesse d'insister sur cette nécessité de s'appliquer, de progresser, et d'exceller :

Sur le plan spirituel : 2 Timothée 2 : 15 

Timothée devait s'efforcer à se  présenter devant Dieu comme 1'homme éprouvé qui dispense droitement la parole de la vérité. L'effort dont il est question démontre que Timothée doit s'appliquer à méditer la parole de Dieu, à préparer ses messages, et à les prêcher avec l'onction du Saint-Esprit. Les chrétiens du 21^ème siècle doivent également le faire, et éviter d'être des partisans du moindre effort, dans leur marche avec le Seigneur. C'est en développant une intimité avec le Seigneur que l'homme de Dieu ou l'enfant de Dieu sera un ouvrier qui n'a pas a rougir. De quoi rougit on généralement ? de honte ou de colère. Si nous pratiquons de bonnes œuvres, il n'y aura pas de raison d'avoir honte. Même pour ce qui concerne l'exercice des dons spirituels, il faut s'appliquer, s'attacher à leur exercice ; Romains 12 : 6-8.

Sur le plan familial : 2 Timothée 2 : 15 

 Les enfants doivent prendre soin de leurs mamans quand elle deviennent veuves ; ce sont de bonnes œuvres. Ces veuves doivent avoir élevé des enfants, exercé l'hospitalité,…autant de bonnes œuvres que chaque chrétien peut pratiquer.

Sur le plan matériel : 1Timothée 6 : 17-20.

L'utilisation des biens matériels est souvent controversé ; au point que certains pensent qu'il ne faut pas en posséder ; mais le Seigneur donne le mode d'emploi des biens matériels : il faut être riches en bonnes œuvres, faire du bien. Savoir ce que Dieu pense de la gestion de nos biens nous permettra de mieux les gérer.

Conclusion

Devenir maîtres ou experts dans les bonnes œuvres doit donc être une priorité dans la vie des croyants. C'est dire combien l'Éternel notre Dieu désire que nous soyons la tête et non la queue ; quelle que soit la bonne action que nous accomplissons, Il veut que nous le fassions en maîtres ; afin que nul n'ait à redire. De même les dons de l'Esprit ou les talents  que nous pouvons exercer doivent  l'être avec maîtrise.

Comment devenir maîtres ?

En ayant un cœur brisé, et en vivant dans l'humilité, la sobriété. En gardant les yeux sur le Seigneur, lui demandant force et directive en toutes choses. La parole de Dieu comporte de nombreux textes destinés à nous aider à devenir des maîtres :

Romains 12 : 9- 21 : avoir le mal en horreur et s'attacher fortement au bien…

II Corinthiens 6 : 1-10 : s'assurer de ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain. C'est en réalité vivre en déphasage avec ce monde.

Soyez richement bénis.

Pasteur Catherine Ngefan.